Lorsque vous souscrivez un crédit immobilier, la banque vous proposera systématiquement son assurance emprunteur. Présentée comme une simple formalité, elle est en réalité l’un des postes de dépense les plus importants d’un prêt. Ce que peu de gens savent, c’est que cette assurance est rarement la plus avantageuse du marché. Et que depuis quelques années, vous êtes libre d’en choisir une autre. Voici pourquoi il est temps de comparer… et de faire des économies.
1. L’assurance emprunteur, un coût qui pèse lourd
On a tendance à se concentrer uniquement sur le taux d’intérêt du crédit. Pourtant, l’assurance emprunteur représente souvent jusqu’à 30 % du coût total d’un prêt immobilier. Pour un emprunt de 250 000 €, cela peut représenter plusieurs dizaines de milliers d’euros sur 20 ans.
Les banques proposent généralement des contrats dits « groupés », avec un tarif unique pour tous les profils. Ce système manque de souplesse :
- Il ne tient pas compte de votre âge, de votre profession ou de votre état de santé ;
- Il est souvent plus cher qu’une délégation d’assurance (assurance souscrite auprès d’un organisme externe).
Résultat : vous payez plus pour une couverture parfois moins adaptée à votre situation.
2. Depuis 2010, vous êtes libre de choisir
Grâce à la loi Lagarde (2010), puis à la loi Hamon (2014) et enfin à la loi Lemoine (2022), les emprunteurs disposent aujourd’hui d’une liberté totale de choix en matière d’assurance emprunteur. Vous pouvez :
- Souscrire une assurance externe dès la signature du prêt ;
- En changer à tout moment, sans frais ni pénalités.
À condition bien sûr que les garanties proposées soient équivalentes à celles exigées par la banque. C’est précisément le rôle d’un courtier : comparer les offres et s’assurer que le nouveau contrat est accepté.
3. Jusqu’à 15 000 € d’économies possibles
La différence de coût entre une assurance bancaire et une assurance déléguée peut être spectaculaire, surtout pour les profils jeunes, non-fumeurs et en bonne santé. En optant pour une assurance individuelle adaptée, vous pouvez :
- Réduire vos mensualités ;
- Récupérer du pouvoir d’achat ;
- Économiser jusqu’à 15 000 € sur la durée du prêt selon les cas.
Ces économies ne compromettent en rien votre sécurité. Au contraire, certains contrats externes offrent des garanties plus précises, avec des exclusions mieux encadrées.
4. Ne laissez pas votre banque décider pour vous
Souscrire à l’assurance proposée par la banque est simple, certes. Mais cela ne veut pas dire que c’est la meilleure option. La banque a tout intérêt à vous faire signer rapidement son contrat, car elle en tire une marge importante. Pourtant, en tant qu’emprunteur, vous avez le droit de comparer, de négocier, et de refuser.
Faire appel à un courtier ou à un conseiller indépendant permet :
- D’obtenir plusieurs devis personnalisés ;
- D’être accompagné dans les démarches de substitution (ou de résiliation si vous changez d’assurance en cours de prêt).